les Races
Il n’existe pas un seul et même chien de traîneau. Plusieurs races sont capables de courir et chacune possède des caractéristiques qui lui sont propres.
Le husky sibérien, un chien fait pour les grands espaces
Origine : le célèbre « husky » est originaire du Nord-Est de la Sibérie.
Nom : son nom viendrait du nom de la tribu qui en faisait l’élevage, les « Chuchkis ». Mais pour d’autres, le mot « husky » signifie « enroué » en langage esquimau.
Particularité : l’une des particularités de ce chien est qu’il n’aboie pratiquement jamais ; il hurle comme les loups.
Caractéristiques physiques : magnifique chien connu de tous, sa fourrure peut être de différentes couleurs. Des poils longs et soyeux, associés à un sous poil très épais, permettent au husky de résister au froid.
Caractère : ce n’est pas un chien qu’il faut acquérir uniquement pour sa beauté. En effet, s’il est beau, c’est avant tout un sportif qui a besoin de grands espaces. Doté d’un caractère de chat, souvent fugueur, fait pour la course et la neige, il fut pour ces raisons le chien le plus abandonné dans de nombreux pays.
Vrai/faux : On dit souvent de lui qu’il a les yeux bleus, mais cela est faux ! Ce n’est en rien une particularité de ce parfait chien nordique, même s’il est vrai que certains huskies ont des yeux merveilleux, bleus ou d’une autre couleur
Record : Le husky est le plus rapide des quatre races reconnues de chiens nordiques. Ce sont plusieurs milliers d’attelages de cette race que l’on retrouve en course l’hiver dans le monde entier.
L’alaskan husky, le plus performant du monde
Particularité : L’alaskan husky est une race de chiens pas comme les autres. Les chiens qui en font partie ont en effet été « sélectionnés » depuis le début du XXe siècle non pas pour leur apparence, mais pour leurs qualités sportives.
L’alaskan husky n’est pas une race enregistrée. C’est une race en évolution perpétuelle dont le seul objectif est la performance. En enregistrant la race, les mushers seraient limités dans leur choix de sélection. Ce grand brassage explique une grande diversité de gabarit et de robe.
Origine : L’alaskan, comme on l’appelle, est à l’origine un croisement de huskies sibériens, de chiens indiens, de loups et de quelques autres races de chiens de travail. Il est devenu le chien de traîneau le plus performant du monde.
Trait physique : Son petit gabarit (16 à 24 kilos) fait de lui un véritable marathonien des neiges, robuste et résistant, rarement malade.
Anecdote : Les alaskans représentent actuellement environ 90% de la population mondiale de chiens de traîneau de compétition. Les grands élevages se trouvent en Alaska et au Canada.
Les mushers spécialisent ces chiens en fonction du type de course auquel ils participent: vitesse, moyenne distance, ou longue distance (comme la Grande Odyssée). Les mushers les plus performants peuvent avoir jusqu’à 100 chiens et plus.
Ces chiens on été croisés avec des chiens de chasse comme les pointers pour développer des lignées
spécialisées sur la mid-distance comme on en rencontre beaucoup sur la Grande Odyssée. Ils ont des allures de chiens de chasse mais sont bien de véritables chiens de traîneaux.
Plus la distance s’allonge plus le chien aura un look nordique, plus la vitesse s’accélère plus il aura un type de chasse.
Le malamute d’Alaska : puissant, mais lent…
Origine : « Locomotive des neiges » est le nom qui fut longtemps donné au plus imposant des chiens nordiques. Le malamute, chien massif qui peut atteindre 40 kg, est originaire d’Alaska.
Signe particulier : Il tire son nom de celui d’une tribu esquimaude, les Malliumiut (aussi appelés Malhemutes). Le plus lourd et le plus puissant des chiens de traîneau est aussi le plus lent. C’est pourquoi on ne le voit pratiquement plus en courses, où il n’est plus attelé que par de rares passionnés de la race.
Anecdote : Chien vigoureux et massif, son mauvais caractère fait aussi partie de sa réputation! Capable de tirer des charges colossales, il apparaît maintenant régulièrement dans une discipline amusante, le weight pulling : un seul chien doit tracter un traîneau lourdement chargé sur une distance de 50 mètres. Le gagnant est celui qui arrive à tirer ainsi la plus lourde charge!
Certains malamutes remportent régulièrement ces compétitions avec des charges sur le traîneau dépassant 4 tonnes. Un des passages les plus célèbres de l’Appel de la forêt de Jack London relate l’exploit que réalise Buck dans cette discipline, pour faire plaisir à son maître..
Le groenlandais, le compagnon des grands explorateurs
Origine : Relativement proche du malamute dans son allure générale, bien que moins massif, le groenlandais a, comme son nom l’indique, une origine toute autre.
Sélectionné par les tribus d’Esquimaux du Groenland, il est le chien qu’utilisa toute sa vie le célèbre explorateur polaire français Paul-Émile Victor. L’Américain Peary et le Norvégien Amundsen l’utilisèrent également pour vaincre les pôle Nord et Sud.
Un peu avant la Seconde Guerre mondiale, Paul-Émile Victor en ramena un groupe, avec lequel il fit la grande traversée des Alpes. Les descendants de ces chiens furent utilisés pour permettre la construction du plus haut chemin de fer d’Europe, le train de la Jungfrau, en Suisse. On peut encore y voir ces chiens et faire le tour du glacier sur un traîneau tiré par eux!
Particularité physique : Le groenlandais, aussi appelé eskimo du Groenland, est un chien puissant, très musclé, de caractère difficile, plus rapide en attelage que le malamute mais qui, néanmoins, n’est plus beaucoup utilisé en course de traîneau.
Le greyster, le champion des courses de vitesse
Origine : Tout a commencé pour le Greyster en Norvège, au milieu des années 1980. Afin d’accroître le potentiel de vitesse de leurs chiens, certains éleveurs de ce pays décident de faire des croisements entre un chien de chasse, le braque allemand, et un pur sprinter, le greyhound américain.
Le greyster venait de naître, sorte de « sang mêlé » qui devint vite, au fil des générations, le chien de traîneau le plus efficace en courses de vitesse.
Record : Il est maintenant le roi des épreuves courtes (de 4 à 20 kilomètres par manche, selon le nombre de chiens attelés) et de la Pulka scandinave. Depuis quelques années, le suédois Egill Ellis a encore fait progressé la race en la croisant à l’alaskan husky, afin d’améliorer son endurance. Son attelage est, depuis l’an 2000, imbattable sur ce type de compétitions dans le monde entier!
Le samoyède, un sportif… plutôt casanier !
Particularité : Célèbre chien nordique à la fourrure bien blanche et fournie, le samoyède est sans doute le chien le plus proche de ce qu’était le type primitif. Mais il est de fait un assez piètre chien de traîneau.
Signe distinctif : Doux et souvent affectueux, il fut utilisé plutôt comme chien de bât que comme chien de traîneau par les éleveurs de rennes du nord de la Sibérie. Il est devenu depuis un chien d’agrément familial. De nos jours, il ne subsiste que quelques unités d’attelages de samoyèdes en compétition de traîneau. Eh oui, la beauté ne suffit pas pour être un grand sportif!
On retiendra tout de même que le samoyède est le seul parmi les chiens nordiques à vraiment aboyer.