Dès l’aube, ce dimanche matin, c’était l’effervescence à Cote 2000, le hameau de Haute-Savoie au dessus de Megève où les derniers flocons de la nuit voletaient dans le ciel. Les équipes de La Grande Odyssée VVF étaient dès 6 h à pied d’œuvre pour monter barrières et tentes, grande arche de départ, poste de secours, tentes vétérinaires, ou encore les espaces pour le juge, la presse et les partenaires.
Cela fait 20 ans, que les organisateurs de cette course de chien de traineau à travers les Alpes donnent rendez-vous, la 2e semaine de janvier, aux amateurs de mushing et d’aventure nature. Derrière cet évènement de pleine nature, ce sont plus de 80 personnes qui s’affairent autour des mushers et de leurs attelages de 9, 10 ou 15 chiens.
Dès 7 h 30, les premiers équipages s’installent dans les parkings balisés. Les chiens dorment encore dans les camions, mais mushers et handleurs préparent les longent, les bols et tout le matériel de la course. Départ prévu à 11h. Les vétérinaires ont trois heures pour vérifier les meutes. Déjà, la veille, ils ont ausculté un à un, l’ensemble des 300 chiens présents. Ils vérifient les articulations, le cœur, la température, l’état des pattes, des coussinets. La règlementation sur le bien-être animal ne laisse rien passer et pour ce premier jour, c’est le musher Alexandre Camberlein qui a décroché la chasuble Dog Care parrainé par Royal Canin, consacrant les efforts de cet attelages aux soins apportés à ses chiens.
Progressivement, les athlètes à poils sont réveillés. “Avant la course il faut bien les hydrater. On leur donne de l’eau tiède avec une mixture qui leur plait. Mais rien de consistant, car avec l’effort, cela donne la diarrhée. En revanche, hier soir on leur donné un gros repas.” explique le musher Valentin Rouvier, vainqueur la veille du prologue du Trophée Haute-Savoie.
Bientôt, c’est le briefing musheur. Thibault Branquart, le directeur sportif de l’épreuve sous l’oeil attentif de la juge Cécile Kempf, explique précisément le parcours, insistant sur ls virages un peu raide ou les endroits moins faciles. “Aujourd’hui, on a une belle neige” dit-il rassurant. Chacun est attentif, se concentre sur la course du jour. Dans une heure ce sera la montée sur la ligne de départ, l’instant où l’excitation des chiens sera à son comble.
Les minutes s’écoulent, les spectateurs arrivent en nombre. Le paysage de carte postale offre un cadre parfait à l’aventure “grand nord”. Près de 25 km attendent les 25 attelages qui partent toutes les 2 minutes, sous les acclamations de la foule, encouragée par le speaker de La Grande Odyssée VVF. Le “will to go” des chiens s’expriment, la course est lancée. Que le meilleure gagne.