INTERVIEW DE JEAN COMBAZARD
- Pouvez-vous vous présenter ?
« Eh bien je m’appelle Jean Combazard, j’ai un an de plus que l’année précédente. Je suis à la retraite depuis 4 ans et musher depuis 32 ans. Tous mes chiens viennent de ma première chienne et sont tous issus de la même race : les siberian huskies. »
- Comment vous est apparue cette passion pour le mushing ?
« Dans le temps, j’ai vu un reportage et cela m’a fait rêver mais en aucun cas je pensais avoir des chiens de traineaux, mais je courrais beaucoup avec une chienne, un berger allemand.
Alors plus tard, j’ai acheté une chienne husky de Sibérie. Puis j’ai connu des personnes qui ont commencé à l’entraîner et à côté de ça, j’allais voir des courses de chiens de traineaux pendant qu’un deuxième chien est arrivé. J’ai donc fait une portée et j’ai commencé à garder des chiens de cette portée et ainsi de suite.
On est donc devenu champion de France en 1999 et puis champion d’Europe. Mes chiens ont vieilli mais j’ai continué à refaire des portées. Et puis, j’ai candidaté à La Grande Odyssée VVF et j’ai alors préparé les chiens pour la course. »
- Où et comment vous entrainez-vous pour participer à une course comme celle-ci ?
« Depuis que je suis à la retraite, notre rituel a changé. C’est une histoire de famille. Avant c’était Jocelyne, ma femme, qui entrainait les chiens pendant que j’étais au travail, maintenant c’est moi qui entraine les chiens le matin.
On les entraine avec un 2 quads ; un avec moteur et l’autre sans moteur. Mais c’est vrai que nos entrainements ne sont pas pareils qu’avant, cela a évolué, maintenant les entrainements sont plus courts qu’avant par exemple, car la course de La Grande Odyssée est différente avec le temps, donc nous nous adaptons. »
- Êtes-vous prêt pour la 20e édition de La Grande Odyssée VVF ?
« On sera prêt. L’objectif premier n’est pas le résultat en soit, car en 2021 on l’a déjà eu en arrivant premier avec nos siberian huskies, mais c’est plutôt que les chiens soient en forme à l’arrivée de la course. »
- Un petit mot pour la fin ?
« Longue vie à la Grande Odyssée VVF. C’est un évènement compliqué à organiser, qui demande du temps, de l’organisation, de l’argent, etc. Mais c’est un très bel évènement qui perdure à la mémoire d’Henry. »
INTERVIEW DE GAËL BROSSETTE
- Pouvez-vous vous présenter ?
« Je m’appelle donc Gaël Brossette, 46 ans, marié, 3 garçons de 15 – 19 et 23 ans. J’habite sur la commune d’ Anneyron depuis toujours. J’ai passé un ou deux ans sans chiens, et à 42 ans j’ai décidé de réaliser mon rêve d’être musher avec comme objectif la participation à la Grande Odyssée VVF.
J’ai donc acheté des Huskys Sibériens pure race et j’ai monté mon petit attelage sur plusieurs années. Nous avons créé la Team sous une association loi 1901 “Nordic of Blue Barber”. Nous avons un petit col mythique sur la commune qui s’appelle Col de Barbe Bleu
Je m’entraîne en début de saison à 5 H du matin avant le travail et quand les températures descendent en dessous de 13°C je bascule les entraînements le soir en rentrant du boulot vers 21 H. Mon programme d’entraînement est basé sur le même schéma qu’un coureur cycliste. J’ai eu la chance de passer mon diplôme d’entraîneur club VTT/Route au CREPS. »
- Quels sont les noms de vos chiens pour La Grande Odyssée VVF, et comment les avez-vous choisis ?
« Femelles: Raksha (La louve dans Moogli) – Stynka – Tokyo
Mâles: Torsten – Togo – Thor – Rock – Ragnar – Storm – Buck – Maverick
Je choisis en fonction des livres de Jack London, mais aussi des Vikings et des pays scandinaves. »
- Est-ce que le musher doit lui aussi s’entraîner pour être prêt physiquement et si oui comment ?
« Évidemment, quand on voit le dénivelé de 12 000 M D+, on se doit, pour aider les chiens d’avoir un minimum de condition physique. En tout cas c’est ma philosophie. Du coup je me fais deux ou trois séances de CAP, ou je remplace par sortie vélo. »
- Que ressentez-vous à l’approche de la course ? Comment vous sentez-vous ?
« Du stress, c’est une première sur 11 étapes consécutives. J’aime faire les choses comme il faut, donc le seul but pour cette édition est d’être finisher et d’emmener tous mes chiens au bout. Il faut être humble, cette épreuve est un vrai défi sportif pour la Team. »
- Êtes-vous prêt pour la 20e édition de La Grande Odyssée VVF ?
« Je fais tout pour. J’ai mes deux handlers qui m’aident à cette préparation. Nous faisons quelques stages en Haute-Loire et dans le Vercors pour s’y préparer. Ma plus grosse inquiétude c’est de préparer comme il faut les chiens au dénivelé qui nous attend. On pourra savoir si nous sommes prêts seulement si nous sommes finishers. Ce sera le verdict ! »
- Un petit mot pour la fin ?
« J’ai un pincement au cœur de ne plus faire partie des bénévoles, j’ai adoré ces moments de partage avec pleins de gens différents. Qui au bout de deux ans est devenu une petite famille. J’aurai une grosse pensée pour eux tout le long de la course. Sans eux, pas de courses, pas de chiens et pas de Mushers. »