Bienvenue dans les coulisses de La Grande Odyssée Savoie Mont Blanc ! Exclusivement pour vous, les mushers sont revenus sur leur aventure dans les territoires enneigés de Savoie Mont Blanc. Ce mois-ci c’est Marion Joly qui a répondu à nos questions et qui partage avec vous quelques souvenirs de cette 17e édition.
En janvier dernier, Marion a participé à La Grande Odyssée Savoie Mont Blanc en catégorie Limited et s’est hissée à la 3e place du podium. Ancienne participante sur les trophées, elle a également remporté le prix « Rookie of the Year » en terminant pour la première fois la course dans son intégralité.
Lors de La Grande Odyssée Savoie Mont Blanc vous avez remporté le titre de Rookie of the Year qu’est-ce que cela vous a fait ?
« Le titre de Rookie of the Year se veut ne pouvoir être obtenu qu’une fois dans la vie d’un musher. Nous sommes passés d’un statut d’outsider à un statut de vétéran « avec un titre ». Il symbolise que nous sommes entrés dans la cour des grands. C’est une fierté pour la team. Nous ne voulons pas changer d’état d’esprit, mais il apporte de la confiance en soi. »
© Charles Ripon
Avez-vous une anecdote sur un de vos chiens ou un évènement marquant de La Grande Odyssée Savoie Mont Blanc 2021 ?
« Je ne peux choisir entre 2 évènements marquants, du coup je vous présente les 2 !
J’ai une jeune chienne de 20 mois, Amy, qui participait à sa première course lors de La Grande Odyssée Savoie Mont Blanc 2021. Je l’ai mise en tête sur quelques étapes mais elle se faisait plutôt guider par son binôme. Lors de l’étape d’Aussois, je l’ai mise devant pour sa dernière manche (je ne voulais pas qu’elle fasse la grande étape menant au bivouac). Ça a été le déclic pour elle. Elle a été sensationnelle, à relancer, à prendre instantanément les bonnes directions. C’est d’ailleurs en partie grâce à elle que nous prenons la 2ème place de cette étape !
L’autre évènement est la première étape du bivouac. Nous faisions 45,5 km avec une montée finale de 700 m de dénivelé. Je craignais que les chiens partent trop vite et calent dans cette dernière longue montée. Je leur ai imposé un rythme moyen qu’ils ont tenu tel un régulateur de vitesse. Arrivés à la ligne d’arrivée au bivouac, ils étaient encore frais. Ils aboyaient, sautaient dans les harnais, tiraient les lignes comme au départ ! J’aurais pu aller plus vite ! Ou faire plus long ! Ils sont formidables ! »
© Romain Tissot
Comment vous entrainez-vous en ce moment ? À quoi ressemble votre journée type en été ?
« En avril, nous diminuons la fréquence et la longueur des entraînements. Avec le confinement, nous avons dit au revoir à la neige. Nous intégrons une jeune chienne dans l’attelage afin qu’elle ait des bases pour attaquer septembre avec ces acquis-là.
Les chiens passent leurs journées entre sieste et jeux. Les miennes entre boulot et dodo ! Le temps consacré aux entrainements se transforme petit à petit à de la présence avec eux au parc, avec des jeux et des câlins.
C’est le temps de l’éducation du quotidien, de passer du temps autrement avec eux. Ils passent de chiens de sport à chiens de famille. Avec la chaleur, ils ont moins envie de courir. Le week-end, nous en prenons quelques uns en randonnée à pied ou à cheval. »
© Marion Joly
© Marion Joly